de l'eau aux yeux mais elle ment.
J’espère que ça ira que ça ira mieux. Que j’aurais plus jamais envie de faire l’animal misanthrope, que je pourrai tous vous lier, que je ne frisonnerai plus en pensant que j’n’sais plus ressentir. Il est comme un vide en moi plein de serpents paresseux qui vont et viennent et creusent, sculptent mon corps immonde. La nuit dernière et puis la vodka et l’abricot, beaucoup de choses, beaucoup de fumée. Je me dégoûte à rechercher une espèce de stase dégueulasse dans les bras-et les bras seulement de celui je le sais est mon petit frère. Je me dégoûte d’être si lente et si bête, de ne savoir ce que je veux, enfin. Fascinante existence. Quand certains luisent et mangent l’espace, de leur présence, de leur odeur, de leurs gestes et de leurs cris, certains entendent et sourient, approuvent de la tête, vachement, de haut en bas, de bas en haut. Qu’importe puisqu’au fond cela ne change rien. Je me dégoûte à regarde passer les autres vies et à ne rien faire de la mienne. Mes yeux ne savent plus voir mais analysent et dissèquent. Mon corps entier doute comme une gangrène. Cela fait longtemps maintenant que je considère que je ne suis plus à la hauteur. Il est alors apparu cette angoisse de déplaire, cette angoisse
Suis-je en effet condamnée à être seule ? Est-ce vrai ?
Il avait jeté cette phrase comme une lance dans l’encadrement- non, l’encablure n’est pas le mot approprié –de la porte, l’air docte. Tu n’auras jamais d’amis, tu seras toujours seule, tu es trop exigeante. Mais exigeante de quel point de vue ? Je n’ai jamais demandé autre chose que de l’affection et de l’intérêt.
Seulement
Un peu
De mots
Pour moi.